Un premier achat immobilier est une étape déterminante dans une vie. Une étape stressante aussi, car nous ne voulons absolument pas prendre de mauvaises décisions. Pour cela, il est indispensable de bien examiner tous les frais qu’un tel achat engendre. Quand on est primo-accédant, on peut être surpris par les dépenses supplémentaires. C’est normal, il faut une première à tout ! Pour éviter de devoir apprendre de vos propres erreurs, voici quelques conseils pour calculer avec les frais supplémentaires (et insoupçonnés) d’un premier achat immobilier. Attention, liste non exhaustive ! Chaque situation est différente, mais rien qu’avec ces points, vous pouvez préparer votre premier achat immo plus sereinement.

Les frais de notaire

Les frais de notaire sont incontournables lors d’une transaction immobilière et c’est aux acquéreurs que cela incombe (sauf dérogation exceptionnelle). Pour un bien immobilier neuf, il faut compter 2-3% du prix de vente tandis que dans le cas d’un bien ancien, c’est aux alentours de 7-8%. En général, c’est ce montant, au minimum, que les banques exigent comme apport personnel. Bon à savoir, si l’acquéreur et le vendeur ne font pas appel au même notaire, ils partageront l’honoraire. Cela ne fera donc pas augmenter vos frais.

Les frais de notaire peuvent représenter des dépenses supplémentaires pour les primo-accédants.

Mais que couvrent-t-ils ces frais exactement ? Malgré ce qu’on pourrait croire, ce n’est pas le notaire qui touche ce montant en entier. Les honoraires du notaire ne représenteront même qu’environ 10 % de ce montant. À cela s’ajoute environ 10% de frais et de débours. Cela correspond aux sommes avancées par le notaire pour la fourniture des documents et la réalisation des actes administratifs. Et les 80% restants donc ? Ce sont des taxes et des impôts que le notaire reversera à l’État.

Les frais d’agence

Si vous achetez avec un professionnel de l’immobilier, vous devez bien évidemment le rémunérer. Il vous a bien évité plein de tracas et vous avez fait gagner du temps ! On appelle ces frais communément des frais d’agence, mais bien sûr cela s’applique également aux mandataires immobiliers qui n’ont pas d’agence physique. Ces frais varient entre 3-10% du prix d’achat et peuvent être à la charge de l’acquéreur ou du vendeur. Ces informations doivent figurer sur l’annonce immobilière. C’est le vendeur qui décide qui prend en charge les frais d’agence, mais cela a plus d’impact pour l’acquéreur. Si les frais sont à la charge du vendeur, l’acquéreur paiera des impôts sur la somme totale, tandis que si c’est à la charge de l’acquéreur, cela sera calculé sur le montant sans les frais d’agence.

Le coût du crédit immobilier

Le crédit immobilier est souvent le nid des dépenses supplémentaires insoupçonnées pour les primo-accédants. On pourrait penser que pour un achat à 150 mille euros, avec un apport de 50 mille euros, notre crédit nous coûtera à 100 mille euros et les intérêts. On est loin des comptes pourtant ! Il faut inclure les frais de dossier, les éventuels frais de garantie ou l’hypothèque, mais aussi et surtout, les frais de l’assurance emprunteur.

L’assurance emprunteur est obligatoire et, selon votre situation, cela peut représenter des frais importants. Sachez néanmoins que vous pouvez changer ou négocier votre assurance emprunteur pendant la durée de votre crédit. Même plusieurs fois, si vous souhaitez ! Il ne faut pas hésiter si votre situation change, par exemple si une ancienne maladie, comme le cancer, ne doit plus être prise en compte. N’oubliez pas non plus les frais du courtier si vous en avez fait appel à un pour obtenir votre crédit.

Le déménagement

Un jeune couple se réjouit de son déménagement. Pour un achat immobilier serein, il ne faut pas oublier les dépenses supplémentaires liées au déménagement.

Le coût du déménagement est souvent sous-estimé ou même oublié jusqu’au moment crucial. Le montant peut varier de quelques centaines à quelques milliers d’euros, il vaut donc mieux de leprévoir. Faire appel à des professionnels fait bien sûr grimper la facture, mais selon la distance et le volume à transporter, cela peut être nécessaire. Dès votre début de recherche immobilière, vous pouvez commencer à trier vos affaires, à réfléchir quels meubles vous allez garder afin de ne transporter (et donc de ne payer) que ce qui est nécessaire. Réfléchissez également si vous allez avoir besoin de louer un box pendant quelques temps et ajoutez-les dans vos prévisions s’il faut. Des petites dépenses supplémentaires comme des cartons, des housses de rangement, des repas et boissons pour vos amis qui aident, etc. s’ajoutent aussi aux frais à la fin.

Les travaux et aménagements

Même si votre futur nid est habitable de suite, un nouveau chez-soi donne toujours envie de faire quelques changements. Pour que la maison ou l’appartement vous rassemble mieux, vous pouvez avoir envie de changer des couleurs des murs, des revêtements de sols, ou d’autres aménagements. Si le bien est plus grand, vous aurez certainement besoin aussi de nouveaux meubles et des objets de décoration. Ces frais, pas forcément élevés chacun, bout à bout, et en ajoutant les autres frais supplémentaires, peuvent bien monter. Si vous achetez un bien avec des travaux plus conséquents, demandez toujours plusieurs devis. N’hésitez pas à faire une contre-visite avec un maître d’œuvre ou un architecte pour estimer les frais et d’anticiper si le bien ne sera pas habitable de suite (logement, garde-meubles, etc).

Un jeune couple avec une calculatrice en train de calculer les dépenses supplémentaires d'un premier achat immobilier.

Les frais de copropriété

Une fois votre nid acheté, s’il s’agit d’un bien en copropriété, vous devrez payer des frais de copropriété ou des frais de syndic, comme on dit. Cela couvrira l’entretien des parties communes (ascenseur, jardin, nettoyage, assurance collective, etc.) mais peut aussi inclure un fond pour des futurs travaux de grande envergure, comme un ravalement des façades par exemple. Vous devrez donc inclure ces montants dans votre budget d’après l’achat. Renseignez-vous s’il y a de gros travaux prévus prochainement et quels seraient les frais pour vous. Si vous mettez toutes vos économies dans l’achat, ces dépenses supplémentaires peuvent vous mettre dans l’embarras financièrement.

La taxe foncière

Une autre dépense qui arrive après l’achat, c’est la taxe foncière. La taxe d’habitation étant supprimée pour la majorité des locataires, les primo-accédants peuvent facilement oublier qu’ils doivent payer la taxe foncière. Son montant varie selon les communes et peut augmenter d’une année à l’autre. Vous pouvez néanmoins vous renseigner avant l’achat sur le montant qui se pratique à ce moment là dans la commune choisie. Cela vous permettra de vous faire une petite idée. Sachez que c’est le propriétaire au 1er janvier de l’année en cours qui paye la taxe foncière chaque année.

Bien sûr, ces dépenses supplémentaires ne s’appliquent pas uniquement aux primo-accédants. Que ce soit votre premier achat immobilier ou non, il faut faire attention au budget total. Une petite dépense par-ci et là peut avoir de grosses conséquences à la fin. Vous avez maintenant toutes les clés en main pour éviter cela !

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